A la poursuite de la mystérieuse image de Bangkok

Blog du 10 janvier 2009.

   J'écris aujourd'hui, plus que jamais, pour moi. Ce n'est donc pas utile de prendre la peine de déchiffrer et de corriger ce que je vais écrire. Si vous avez un terrain à retourner ou une lessive à faire... C'est le moment. Je vous écris ceci car je me perds de plus en plus dans l'histoire de Garuda et de moi-même. Aujourd'hui je pas le moindre recul sur la situation. je ne sais même plus ce que j'ai écrit il y a 5 jours. 

   Nous nous sommes disputés dans la rue. Je lui ai dit que je ne pouvais envisager demander un nouveau visa pour elle. Elle s'est alors lancée dans des commentaires vaseux, genre, que je m'aime pas les artistes. Je ne lui donne pas assez d'argent. Que je n'était pas bien....et d'autres commentaires incompréhensibles.
   Elle parlait fort. Nous étions sur un bateau. A l'arrêt Orient, je me suis levé pour la quitter, elle s'est aussi levée. Elle s'est faufilé devant moi. Je l'ai laissé descendre et je suis resté sur le bateau. Son départ m'a soulagé. J'ai ressenti comme la fin d'un film envoûtant mais absurde. Je suis rentré presque heureux à l'hôtel. 

   Le jour suivant, j'ai passé une journée tranquille. Le soir elle avait installé son stand à proximité de mon hôtel. Je ne lui ai pas parlé. La nuit suivante, je me suis réveillé à 1h30 du matin, je suis sorti pour voir si elle était là. Il y avait encore quelques personnes, des rescapés de la nuit. Elle était là discutant avec un type. Elle m'a proposé de m'assoir avec eux. J'ai refusé. J'ai préféré marcher dans les rues adjacentes. Je n'ai croisé que des gens en mauvais état, bourrés, shootés, je ne sais pas. Je l'ai revu en rentrant à l'hôtel, elle était toujours là avec son Anglais. Elle m'a dit qu'elle attendait le jour parce qu'elle ne pouvait pas rentrer à sa guest house après minuit. Elle avait bien bu et n'avait vendu que pour deux euros de marchandise. Elle a vraiment besoin d'une aide d'un psychiatre. Avec cette vie errante, elle ne s'en sortira jamais.