Festival du film de Mamers.
23 mars 2019"Mamers en mars".C'est le nom attribué au festival du film de Mamers. Le mot cinéma n’apparaît pas. Google doit avoir des difficultés pour donner une place à ce festival du cinéma qui ne dit pas son nom.
J'ai acheté un droit d'entrée pour toute la programmation (25 long métrages dont 15 court-métrage) sur les trois jours du festival. Je n'ai pas vu tous les films. Je n'ai plus la santé pour passer mes journées dans une salle obscure. Dans mes jeunes années, je voyais beaucoup plus de films mais je les voyais mal. Je manquais de discernement. Comme pour une dégustation de vin. Je savais reconnaître les bon films des navets mais cela s'arrêtait là. Je ratais les films audacieux. C'est ainsi que j'ai raté "le camion", un film de Marguerite Duras avec Gérard Depardieu, document littéraire et poétique. Je me suis trop attardé sur les images -- qui ne montraient rien, sans écouter les échanges entre Marguerite Duras et Gérard Depardieu.
Une oeuvre de création doit être regardée ou écoutée avec attention. Ouvrir grand ses yeux et ses oreilles au message de l'auteur. Il n'y a pas que les metteurs en scène qui peuvent être mauvais, les spectateurs aussi peuvent l'être.
Je reviens à mon Festival du Film de Mamers. Cette petite sous-préfecture du département de la Sarthe essaie avec beaucoup de courage à maintenir ouvert son festival du cinéma. La ville de Mamers a perdu beaucoup des ses entreprises et commerces, mais elle veut garder son cinéma et son festival du film. Je suis admiratif pour cela. La ville de Mamers n'a même pas un hôtel pour accueillir les spectateurs venus d'ailleurs. Les festivaliers sont, à mon avis un quart de jeunes (scolaires) et trois quarts des retraités cultivés (enseignants et cadres). Tous les films présentés l'étaient en version originale, ce qui exclut les personnes qui n'aiment pas les films sous-titrés.
Cette manifestation culturelle est avant tout le lieu de rencontres annuelles de connaissances qui ne se sont pas vues pendant une année. Les perdus de vue se retrouvent à l'occasion du Festival de Mamers. je n'ai jamais vu autant de gens qui se faisaient la bise. Rien à voir avec les Festival du Film de Cannes fréquenté par des festivaliers solo très pressés, soucieux avant tout des voir des films.
J'ai vu des bons films à Mamers. Je n'ai pas radiné pour applaudir certains films. Mon enthousiasme n'était pas toujours partagé. Les films pouvaient être applaudis discrètement, quelques petites tapes, c'est tout. Il faut aller à Cannes pour atteindre la standing ovation.