Mon journal d'une nuit (blog du 05.10.08, papier).

   Pourquoi journal de nuit ? parce que à 18 heures il fait déjà nuit et la journée a été aussi sombre. Mon petit bureau est dans le noir et j'écoute Andrea Bocelli, lui n'est pas sombre mais profond. Il m'accompagne  dans la nuit sans problème. J'aime sa voix étincelante. Un miracle de tout  instant. Je ressens toujours la même émotion lointaine. Une douce musique qui me parle pour  m'engourdir gentiment. Dans la nuit, je trouve cette lumière qui me fait sourire béatement. Mais peu importe, personne ici me prendra pour un idiot.
Et puis, j'ai lu pendant quelques heures le journal de Xavier Houssin, un ancien copain, qui a quitté le service social pour la littérature. J'aime lire sa prose ou l'entendre sur France Culture. Encore un parcours d'exception. Il est maintenant journaliste au journal Le  Monde et lecteur dans un maison d'édition. Il ne répond pas à mes appels du pied pour le rencontrer. Je me sens quand même abandonné. Tant pis pour moi. Il écrit presque quotidiennement un journal que l'on trouve sur Google. Il a changé, il est maintenant un monsieur très sollicité, il a eu la chance de rencontrer à Paris Richard For. Il est pris dans un tourbillon de la notoriété. Il rencontre des gens peu communs.

   Aujourd'hui, je n'ai pas vu la journée passer. Le temps était  dégueulasse mais ma cheminée marche bien et j'ai des bonnes provisions de bois. Le vie est belle. A part que j'ai encore mangé des carottes râpées (achetées dans un magasin discount) qui m'ont foutu la courante. Je vais devoir changer de fournisseur. En fait je n'ai rien fait d'autre de  mon dimanche que  "célébrer la vie", comme le disait Henri David Thoreau en son temps dans sa cabine à Concord. Quand j'ai lu Walden, il y a plus de 30 ans, je ne savais pas qu' aujourd'hui je repenserai autant à lui. C'est un écrivain moraliste qui a cherché à vivre honnêtement avec les hommes de son temps, en respectant la nature. Un écolo avant l'heure. J'ai  été très impressionné par sa capacité à vivre. Il a vécu seul pendant plus de deux ans dans une  petite maison de bois, vivant des produits de son jardin. Aujourd'hui, même sans jardin potager, je me nourris encore de son expérience. J'essaierai de m'arrêter à Concord (c'est dans le Massachusetts) lors de mon prochain voyage. Voilà un petit supplément d'écriture pas prévu au programme. Par cette journée de grand vent le moulin n'est pas très content....Je vous souhaite une douce soirée au coin du feu.

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