Blog du 11 octobre 2008, papier.

 

Je me suis bien diverti hier soir devant la télé. J'ai regardé L'émission de Daniel Picouly, Le Café Littéraire sur France 2. Une émission spéciale à l'occasion de la sortie du livre de la correspondance entre Houellebecq et BHL : " Ennemis Publics". . Les deux personnages ont chacun leur look.  Ca vaut le coût d'œil. Entre la tenue dégingandée de Houellebecq et son contraire chez BHL, on ne pouvait pas mieux faire. J'aimais bien les postures que prenait Houellebecq. Homme torturé intérieurement, la recherche du bon mot, de la bonne expression semblait être une épreuve. Il me faisait penser à Patrick Modiano sur le plateau de  Bernard Pivot, il y a quelques temps déjà.
Nos deux compères, qui se vouvoyaient, ont parlé de leurs écrits. C'était assez dense. Je ne pourrai pas en dire grand chose ici. De quoi faire un enregistrement pour se le repasser en boucle. J'ai retenu que Houellebecq a été très troublé par la mort de Pascal. Comme j'ai pris l'émission en cours de diffusion, j'ai pensé  un moment qu'il parlait de la mort de son propre père. Mais non, il s'agissait bien de Pascal, le philosophe. Je me souviens avoir essayé de lire les pensées de Pascal. il se sentait partir, sentir la fin proche le troublait beaucoup. Mais, ce n'est pas là de la philosophie. Houellebecq dit ne pas croire en Dieu. Il aurait pendant 20 ans à y croire, le foi n'est pas venue. Ce qui a permis à BHL de dire que l'on est toujours perdant quand on ne croit pas en un  Dieu. Reprenant là le fameux  pari de Pascal. "On a tout à gagner à croire en Dieu.

   Bernard Henry Levy, dans son genre, s'est montré aussi intéressant et convaincant. Il s'est expliqué sur ses engagements dans des domaines et des pays oubliés de l'actualité et des médias, (Angola, Bosnie, Rwanda...) Il aime aller là où les autres ne veulent pas aller. J'aime bien ça personnellement. Combien de prisonniers politiques ont été sauvés en s'intéressant à eux sur la scène politique internationale. A la différence de son compère H.,  BHL se dit toujours prêt à casser la gueule au journaliste, critique indigne . Il a raconté comment il a frappé Jean Edern Hallier chez Lipp quand ce dernier s'en est pris à son père défunt.
 Des journalistes étrangers ont témoigné du succès de ces deux écrivains en Europe. Je veux bien le croire. Les lecteurs étrangers ne s'encombrent pas du savoir-vivre, savoir-être français. En France, on reste très traditionnel sur les protocoles. Des personnalités comme BHL et Houellebecq dérangent. Par contre, les Américains les acceptent bien.  En France, ils  deviennent vite des ennemis publics , le titre de leur livre.
   Oui, je me suis bien amusé et j'ai appris quelque chose. Un divertissement productif comme je les aime. France 2 pourrait programmer cette émission un peu plus tôt dans la soirée, quitte à perdre de l'audience, mais perdre de l'audience, c'est perdre de l'argent...
 

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