Blog du 5/09/15.

    Mardi 1 ier septembre 2015.Je suis en Chine depuis quelques jours. En fait je suis à Hong Kong, ville très chinoise d'apparence, mais contestataire sur son indépendance et ses libertés. On se souvient de la longue révolte des Hongkongais que l'on a appelé "la révolte des parapluies". Une dure  manifestation contre les autorités de Pékin. J'ai eu peur. Le mouvement de protestation s'est terminé sans le drame redouté, le remake de la Place Tiananmen de 1989. Cette année je suis allé à Shenzhen (en Chine) en métro. Je suis descendu à Lo Wu. J'ai suivi le panneau qui disait "foreigners" (en Chine on ne peut voyager qu'avec un minimum d'anglais). L'officier d'immigration a examiné mes papiers et m'a laissé passer sans un mot, sans une parole. Je me suis arrêté au bureau du tourisme qui m'ont indiqué où se trouvait mon hôtel. Je leur ai demandé d'écrire clairement l'adresse en chinois pour demander mon chemin aux citoyens lambda. Etape indispensable pour ne pas être perdu dans la ville.

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   Aéroport de Shenzhen. Une beauté. Il m'a ébloui. Une merveille. Le faux plafond est une vrai découverte, il nous fait entrer dans un espace sidéral. Il a été construit par le cabinet d'architecture Massimiliano Fukas et a été ouvert en 2013. Les éclairages dessines des losanges, à la façon des costumes arlequin. Les bouches de ventilation sont cachées dans dans énormes sculptures plantureuses protectrices. Shenzhen. Je n'ai pas fait grand chose depuis mon arrivée. J'ai passé deux jours à tourner autour de mon hôtel pour éviter de me perdre. Les animaux font ça très bien, pas les humain. C'est tout de même indispensable quand on veut retrouver son hôtel sans difficulté, et sur quand on voyage seul. J'ai appris la technique chez les militaires qui m'ont toujours dit qu'un bon repérage avant la bataille était indispensable pour éviter d'envoyer des hommes au casse-pipe.

     A mon arrivée à Shenzhen j'ai attrapé "la courante", une gastro. Je n'ai pas essayé de consulter un médecin. J'ai pris quelques comprimés de Paracétamol et suis resté au lit pendant quelques jours. Pendant ma maladie, j'ai lu dans un journal gratuit anglais qu'une école recherchait son professeur d'anglais pour un temps complet, nourri et logé et payé 9000 à 10 000 yuan par moi pour des classes de 50 élèves (1200 euros par mois). Avec cet argent on ne peut pas faire des folies, même en Chine. La Chine placarde beaucoup d'affiches sur les palissades de Chantiers de construction. Ces affiches me font penser à la Chine de Mao pendant la Révolution Culturelle sur lesquelles les Gardes Rouges dénonçaient à tour de bras les ennemis de la révolution. Les affiches d'aujourd'hui informes les jeunes sur les dangers du feu, du gaz, de l'eau, etc....Il n'y a aucun tag sur ces affiches, ni les murs des maisons. J'aimerais bien voir cela en France. 

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    Jeudi 3 septembre 2015. Arrivée à l'aéroport  Honggiao de Shanghai. Arrivée tardive, l'aéroport était désert. Quelques personnes attendaient encore les derniers passagers. Les chauffeurs de taxi m'ont fait un accueil chaleureux. Ils sont content de voir un européen isolé. Un client facile à transporter et à plumer. Ils sont pareils dans tous les pays. J'ai été reçu par le bureau du tourisme, encore ouvert. La nana qui m'a d'abord accueilli m'a proposé de prendre un taxi. Elle ne s'est pas embêté pour m'expliquer. Je lui ai expliqué que je souhaitais le nom de l'hôtel et des indications pour m'y rendre en transport en commun. Elle a dû se faire aider par une deuxième personne.

     Le lendemain matin. J'ai passé une nuit relativement confortable allongé sur un siège, en compagnie de SDF. J'ai accroché mes bagages comme j'ai l'habitude, avec un cable de freins en acier. Je n'ai pas vu de voyageurs avec bagages, les voyageurs en transit sont ailleurs. J'ai été un peu dérangé par des Chinois qui parlaient fort. Les Chinois parlent souvent fort.

     J'ai pris mon café dans la supérette de l'aéroport. J'ai un peu bousculer une fille en me retirant du comptoir où j'ai été servi. J'ai dit quelques mots en français pour m'excuser.  La jeune Chinoise que j'ai bousculé a dit quelques mots dans un français impeccable. Je ne l'ai pas laissé partir. Il fallait qu'elle me dise où elle appris ce français. J'ai eu l'explication en français : elle a fait une école d'ingénieurs à Lille et en plus, elle a beaucoup bossé la langue française. Aujourd'hui elle est organisatrice de journées événementielles, de festivals et de séminaires. Elle gagne entre 20 000 et 25 000 yuan par mois, entre 2500 et 3000 euros par mois. Elle trouve que c'est peu. En France, elle aurait le double. Elle a été mon petit rayon de soleil pour la matinée. C'est bien les voyages.

      Je traîne un peu à l'aéroport. Mon hôtel ne me recevra pas avan14h00. J'ai tout le temps avant de retourner au Bureau du tourisme pour me faire confirmer les directions données la veille au soir. L'aéroport est vraiment une verrue dans le paysage. Des poutrelles métalliques, du verre teinté et pas teinté, de l'acier inoxydable en pagaille, un carrelage sans couleurs, des formes incompréhensibles. Rien qu'un enchevêtrement de matériaux moderne sans aucune composition artistique entre eux. Le construction a travaillé sans architecte. Tout est sans forme constituée, rien qui incite au rêve. Tout l'opposé de l'aéroport de  Shenzhen. L'après-midi du vendredi. J'ai ma chambre d'hôtel. Rien de particulier, quand même une petite fenêtre qui donne sur une cour. J'ai trouvé, à proximité, un coffee-bar qui vend d'excellentes pâtisseries. Ils ont internet, je crois que je vais devenir un de leurs meilleurs clients pour les quelques jours à venir.

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Terminal 3 del'Aéroport de Shenzhen Fuksas, avec lui, on n'entre pas dans un aéroport, on rentre dans le ciel...
Terminal 3 del'Aéroport de Shenzhen Fuksas, avec lui, on n'entre pas dans un aéroport, on rentre dans le ciel...
Terminal 3 del'Aéroport de Shenzhen Fuksas, avec lui, on n'entre pas dans un aéroport, on rentre dans le ciel...
Terminal 3 del'Aéroport de Shenzhen Fuksas, avec lui, on n'entre pas dans un aéroport, on rentre dans le ciel...
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Terminal 3 del'Aéroport de Shenzhen Fuksas, avec lui, on n'entre pas dans un aéroport, on rentre dans le ciel...

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