Blog du 30/03/24.

J'ai eu la chance de trouver "La Modification" de Michel Butor dans une boîte à livres. J'aime bien cette littérature qui casse les codes. Jean Luc Godard a fait la même chose avec le cinéma. Pareil pour la sculpture et la peinture. Des artistes fouillent leur imaginaire à la recherche de ce qui n'existe pas encore. 

Dans les années 70, je ne ratais pas les livre de Pierre Guyotat, "Eden,Eden, Eden" ou Tombeau pour Cinq Cent Mille soldats". Des livres interdits par les militaires et soutenus par la critiques. On a besoin de dézinguer les gribouilleurs qui font de l'écriture un passe-temps de littérature de gare.

"La Modification" de Michel Butor, offre une histoire surprenante, comme vue par un malade du détail, pas des choses, mais des brisures. L'auteur, nous met dans le coup avec ses nombreux "vous" gênants. Dans un autre genre George Perec m'a déstabilisé avec son roman "Les Choses". Deux personnages, Jérôme et Sylvie, un couple cultivé, d'accord sur tout, mais c'est vide de sens. Ils ne s'intéressent pas au gens, ils ne voient le monde qu'au travers de choses, de belles choses parfaitement inutiles. Ils n'avancent pas dans la vie. Absence de satisfaction, de joies, Il n'y a rien que des objets insignifiants.

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Sinon, chaque jour je trouve mon lit un peu bas que la veille. Les années passent, soporifiques, elles ne me tourmentent pas. Je m'ankylose un peu plus, c'est tout. 

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Guerres et les guéguerres. 

A une certaine distance, il y a ces guerres qui me tourmentent toujours. Je ne comprends souvent pas le sens de ces destructions. Je compare toujours les guerres d'aujourd'hui avec celles d'hier, celles d'Europe et d'ailleurs. Qu'est-ce que les Allemands ont gagné en faisant confiance aux Nazis ? Ils étaient pourtant des millions à parader pour lui dans les rues.  Je pense souvent à ces pauvres Poilus de la Grande Guerre, cachés dans leur trou avec comme provisions, un litre et demi de vin rouge par jour et du tabac à volonté. Il fallait les conserver endormis avant la charge suivante.

Autre chose, l'Alsace Lorraine. En 1914, la France, beaucoup de Français partaient joyeux à la guerre pour récupérer cette région de France, appartenant à l'Allemagne depuis 1870. Où était le problème ? J'ai séjourné quatre ans en Alsace. Après près de 80 ans de retour dans le giron français, j'ai trouvé les Alsaciens très proches de la culture allemande. Ils ont gardé leur patois proche de l'allemand, des spécialités culinaires allemandes, même leur sécurité sociale est allemande. En 1918, les Alsaciens, par référendum, étaient à deux doigts d'exiger de rester Allemands. Très compliquée, l'histoire de l'Alsace.

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