La solitude des célébrités, le blog du 12.06.06.
   Je viens de voir une émission sur l'auteure, Françoise Sagan. J'ai appris qu'elle avait un côté, casse-cou et flambeur comme l'a été l'écrivain américain Scott Fitzgerald, l'écrivain américain des années 30 : voitures de luxe, conduite à grande vitesse, grandes réceptions. L'alcool remplaçait largement la limonade. Les années d'après-guerre produisent ces Excess de débauche. La première guerre comme la seconde. 
    Était-elle porteuse de rêves ? Sagan n'a pas vraiment marqué les esprits. Il a été dit dans cette émission que Madame Sagan invitait beaucoup, mais qu'elle avait tendance à profiter de cette fête pour s'isoler et en profiter pour écrire. Chaque écrivain écrit à sa manière. Simone de Beauvoir écrivait dans un café, souvent le Flore comme chacun sait.
   Vit-on une époque où on ne s'aime pas suffisamment pour rester seul avec soi-même? Où doit-on être constamment réconforté par les autres.  "J'ai beaucoup d'amis. Ils m'aiment. C'est beau la vie". Beaucoup de fonctionnements d'adultes sont comparables avec  les comportements de gamins qui sont tout malheureux quand ils ne sont pas entourés par leurs copains. Je repense souvent à ce caravanier qui revient tous les ans avec sa famille sur le même camping pour y passer les vacances, et au même emplacement. A la question du journaliste qui lui demande pourquoi il revient tous les ans au même endroit alors qu'avec sa caravane il pourrait facilement changer de terrain et visiter ainsi d'autres lieux, il répond. "Ici, je suis connu"". Je m'éloigne encore de Françoise Sagan. Est-ce qu'elle s'aimait suffisamment pour vivre seule? Toujours cette présence des autres pour exister. C'est un peu agaçant, non?
   Il existe une expression anglaise qui n'a pas son équivalent en français,  " I am happy with myself". Intéressant ?  "Je suis heureux avec moi-même". On ne dit pas ça en français, c'est dommage. On rejoint  un peu les gens qui parlent tout seul ou à leur chien. J'ai connu quelqu'un qui faisait bouillir de l'eau pour entendre du  bruit. 
        "bonjour tristesse" , le premier roman de Françoise Sagan, le titre est déjà le récit de toute une vie. On dit qu'elle aimait rire. Le rire peut aussi être une forme tapageuse de notre solitude. 
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