Blog du 12/04/14.

    Actualité de la semaine. J'ai  vaguement suivi la déclaration de politique générale du nouveau Premier Ministre Manuel Valls. C'est du Hollande bis. Il faudra quand même attendre quelques mois avant de juger ce qu'il va apporter de nouveau. Il ne pourra pas faire de miracles. Dans ce pays, on attend trop tout de suite. Comme pour les enfants, il faudrait attendre le Père Noël pour recevoir des cadeaux.

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   Des mots mystérieux. A l'occasion de la réouverture du Zoo de Vincennes, quelqu'un a dit : "Les animaux ont développé des affects". Je n'ai pas vraiment compris que sont ces affects.  

  Wikipedia donne la définition suivante :  L'affect correspond à tout état affectif, pénible ou agréable, vague ou qualifié, qu'il se présente sous la forme d'une décharge massive ou d'un état général. L'affect désigne donc un ensemble de mécanismes psychologiques qui influencent le comportement. On l'oppose souvent à l'intellect.

Pour affect, j'aurais utilisé le mot "émotion".  Et vous ? 

     Avec les années qui passent, les hommes voient le monde différemment, et les mots pour le décrire changent avec. C'est un peur dur pour les vieux, mais c'est ainsi. Prenons l'exemple de l'automobile. Les véhicules modernes que l'on achètent aujourd'hui sont équipées de mécanismes nouveaux qui n'existaient pas il y a 10 ou 20 ans, d'où l'introduction de mots nouveaux, comme capteur. Il faut s'y mettre

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Jeudi 10 avril 2014. Je regarde presque  tous les jours le bulletin d'informations des départements et territoires d'Outre-mer.  Exotisme garanti. Quand on entend parler d'huile de coprah ou de chefferie, on est bien loin de la métropole.

   Il y a quelques jours j'ai appris sur cette chaîne que la Cours des Comptes avait rendu un rapport critique sur l'utilisation du budget attribué à Wallis et Futuna. Elle met en cause la Chefferie de Wallis et Futuna pour ne pas faciliter l'implantation d'entreprises privées, ce qui nuit beaucoup au développement du territoire. En fait, ce serait les lois coutumières qui attribueraient les terres en priorité aux natifs des îles. C'est à dire aux familles et pas un individu particulièrement. Vendre le bien à un tiers, ne semble pas non plus, être possible. Je n'ai pas fait de recherche sur ce point, mais c'est ce que j'ai cru comprendre.

   En conséquence, les entreprises et les banques se méfient et hésitent avant de s'installer à Wallis et Futuna. L'absence de cadastre ne permet pas de déterminer exactement à qui appartient un bien. Enfin, il faut aussi compter sur les décès et les naissances. Sans cadastre, on ne sait pas vraiment qui est le propriétaire d'une terre, d'où la difficulté pour établir un bail de location correct. Cet  archaïsme de  la propriété foncière n'encourage pas l'investissement privé. W. et F. en subissent les conséquences : problèmes pour investir dans les infrastructures (téléphone, eau potable, etc..).

      Le bon sens et les palabres vont certainement permettre aux anciens et aux modernes de se comprendre mais le début est difficile. Il faudra bien pour utiliser un jour le smartphone.

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     Mercredi 9 avril 2014. Je suis allé au cinéma  de Saint Louis. Le ciné-club du Lycée Jean Mermoz avait programmé un film japonais : « Achille et la Tortue » de Takeshi Kitano. Un réalisateur connu qui a déjà été plusieurs fois récompensé à la Mostra de Venise. Bien sûr, je ne le connaissais pas. je suis toujours à la traîne... Il n’y avait pas foule dans la salle : une quinzaine de personnes tout au plus, dont une dizaine de lycéens du ciné-club. Donc pas grand monde, chez les jeunes, comme chez les vieux. Rien que le mot ciné-club n'est pas trendy sur les réseaux sociaux. Les deux lycéennes qui ont présenté le film ont fait cela très bien. J'étais content d'être là, à écouter les jeunes parler ce ce film. Le débat qui a suivi n'a pas été très animé, faute de spectateurs. Un couple d'âge mûr s'est rapidement éclipsé à la fin du film. Nous n’étions plus très nombreux pour partager nos émotions et nos opinions sur le film, mais cela n'a pas vraiment gêné. Nous étions les rescapés d'un naufrage, heureux d'avoir survécu. Je suis rentré chez moi ravi de ma soirée. Les jeunes m'ont réconforté et mon "grand âge" a été bien accepté. La jeunesse cultivée n'a pas peur de la vieillesse. Ce qui compte vraiment, c'est la qualité des échanges entre les vieux et les jeunes. L'humour et l'absence d'arrogance entre les uns et les autres comptent aussi beaucoup pour avoir des échanges de qualité.

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